Visite guidée de l’église Saint-Vincent-de-Paulen compagnie de Vicki Onufriu
Visite guidée
Quelques décennies après la fondation de Saint-François-de-Sales en 1706, première paroisse de l’île Jésus, les paroisses Sainte-Rose-de-Lima et Saint-Vincent-de-Paul sont toutes deux initiées en 1740, afin de répondre au peuplement croissant de l’île. Aussi, les travaux de construction d’une première église à Saint-Vincent-de-Paul s’amorcent dès 1744. Située sur l’actuel site du centre d’hébergement Fernand-Larocque, au sud de l’actuelle église, cette première église se révèle à la moitié du 19e siècle trop étroite pour sa population croissante. La proximité de Saint-Vincent-de-Paul à la rivière des Prairies a en effet entraîné une importante activité économique dont témoigne la création de l’atelier des Écores en 1792, l’un des ateliers de sculptures les plus influents dans la province au tournant du siècle. En 1851, on recense en effet 2385 habitants à Saint-Vincent-de-Paul. Deux ans plus tard, Monseigneur Ignace Bourget autorise, d’après la requête que lui adressent les représentants de la population locale, la construction d’un bâtiment plus spacieux et à même de répondre aux besoins de la paroisse. Victor Bourgeau (1809-1888), architecte attitré de Bourget, est alors embauché. Le chantier de la nouvelle et actuelle église débute en 1854 et s’étendra jusqu’en 1875, soit deux ans après la création du vieux Pénitencier. Architecte phare du 19e siècle, Victor Bourgeau réalise avec Saint-Vincent-de-Paul une église empreinte d’influence néoclassique, reprenant un modèle hérité par Thomas Baillargé (1791-1859). À l’instar de l’église de Sainte-Rose-de-Lima (Laval) dont Bourgeau conçoit les plans en 1850, Saint-Vincent-de-Paul présente ce que les architectes appellent une « façade-écran », c’est-à-dire une façade qui se détache de la structure arrière du bâtiment. Construite en pierres de taille issues des carrières à proximité, cette façade comporte des éléments ornementaux caractéristiques : arcade du portail, fenestration importante, clochers composés de campaniles circulaires en cuivre avec flèche, socle entouré de volutes et sur quel est posé une statue de Saint-Vincent-de-Paul. À l’intérieur, l’église accueillait autrefois un mobilier confectionné par l’atelier des Écores issu de la première église (des autels, une chaire et un chandelier pascal). Si aujourd’hui seul reste présent dans l’église le chandelier pascal signé par Louis Quévillon, fondateur de l’atelier des Écores, l’architecture et la décoration de Saint-Vincent-de-Paul impressionnent toujours autant. Le 26 septembre 2024, à 13h30, venez découvrir ce patrimoine en présence de l’historienne Vicki Onufriu. Vicki Onufriu Vicki Onufriu est historienne de profession et commis de bibliothèque à temps plein pour les bibliothèques de Laval. Elle a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise en histoire, à l'UQÀM, respectivement en 2002 et 2007. L’un de ses terrains d’étude de prédilection est l'histoire des Protestants anglophones des régions de l'île Jésus et des Basses-Laurentides. Dans le cadre de cette étude, elle mène des analyses démographiques à partir du dépouillement des registres de BMS des congrégations protestantes. Depuis 2015, Vicki Onufriu est vice-présidente de la Société d'histoire et de généalogie de l'Îîe Jésus et du Centre d'archives de Laval. Elle occupe le même poste à la Société de généalogie et d'histoire de Saint-Eustache depuis 2020. Depuis 2019, elle fait également partie du conseil d'administration de la Fédération Histoire Québec. En plus d'être co-fondatrice du Comité Mémoire des femmes, Vicki Onufriu est également représentante de la FHQ auprès du Quebec Anglophone Heritage Network (QAHN). **Cette activité est réalisée grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Laval dans le cadre de l’Entente de développement culturel.