C002-Collection île Jésus

Note biographique
L'île Jésus est érigée en seigneurie et concédée aux Révérends Pères Jésuites de la Nouvelle-France le 15 janvier 1636 par la Compagnie des Cent Associés. Le développement de l'île Jésus et son exploitation agricole ne débutent qu'après la cession de l'île en 1670 au conseiller du roi, François Berthelot. Le 13 novembre 1672, l'intendant Jean Talon concède officiellement l'île Jésus au sieur Berthelot. L'année suivante, une lettre de l'intendant mentionne l'existence d'un manoir et qu'une récolte a donné plus de 500 minots de blé. Si l'île compte plusieurs habitations, aucune concession de terre n'a été effectuée. Les premières sont le fruit de Mgr François-Xavier Montmorency de Laval qui acquiert la seigneurie de François Berthelot le 24 avril 1675. Mgr Laval donne l'île Jésus au Séminaire de Québec en avril 1680. Lors du premier recensement de 1681, 27 personnes faisant partie de quatre familles sont dénombrées.

En 1702, la première paroisse est érigée au nom de Saint-François-de-Sales. L'expansion territoriale et l'exploitation agricole gagnent ensuite l'ouest de l'île engendrant la création d'autres paroisses durant ce même siècle (Sainte-Rose, Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Martin). Le XIXe siècle voit naître le village de Sainte-Rose (1857) et la paroisse de Sainte-Dorothée (1869). L'urbanisation justifie ensuite la fondation de Laval-des-Rapides (1912) et du village de l'Abord-à-Plouffe (1915) tandis que la popularité grandissante de l'ouest de l'île auprès des Montréalais comme lieu de villégiature mène à la création de Laval-sur-le-Lac en 1915.

L'île Jésus connaît un essor démographique important au cours du XXe siècle suite à l'expansion économique et industrielle du Montréal métropolitain. La croissance démographique conjuguée à l'essor de l'immobilier engendre toutefois un développement erratique des infrastructures, un alourdissement de l'appareil administratif et un dédoublement des équipements. C'est afin de remédier à cette situation que les autorités de l'Abord-à-Plouffe, Renaud et Saint-Martin se fusionnent en 1961 pour créer la cité de Chomedey. Mais les problèmes inter-municipaux perdurent justifiant la création d'une commission d'enquête en février 1964 par le ministère des Affaires municipales. Le président de cette commission, le juge Armand Sylvestre, recommande la fusion des 14 municipalités de l'île Jésus en décembre de la même année. Ville de Laval est officiellement incorporée le 6 août 1965 et devient la seconde ville d'importance au Québec sur le plan démographique. En 2006, près de 375 000 personnes vivent sur l'île Jésus. En 2011, 401 553 y vivent, une augmentation de 8,9 % par rapport au recensement précédent, avec 1625,1 habitants au km. En 2016, la population est de 422 993, une augmentation de 5,3 % par rapport à 2011 et 1710,9 habitants au kmé


Portée et contenu
La collection porte sur l'île Jésus en regard principalement de ses censitaires et du développement territorial. Elle renseigne sur les mutations de propriétés sur la période de 1636 à 1877. La collection est constituée en grande partie de renseignements tirés du fonds d'archives du Séminaire de Québec (ASQ) et des greffes de notaires ayant instrumenté à l'île Jésus ou sur celle-ci.

Elle comprend des centaines de microfilms répartis ainsi : 28 contiennent des données portant sur l'administration de l'île Jésus par le Séminaire de Québec; 409 concernent les greffes de notaires, 138 portent sur le registre de l'état civil et. 33 microfilms portent sur le Pénitencier Saint-Vincent-de-Paul (plans d'élévation et correspondance); les recensements au Canada (1765 à 1901); des aveux et dénombrements; les jugements et délibérations du Conseil souverain de la Nouvelle-France; les archives paroissiales Saint-François, les moulins de l'île Jésus et autres sujets