L’expérience estivale d’une étudiante!


Nous vous présentons ici le témoignage d’Émilie Dalpé, une étudiante qui a travaillé avec nous cet été. Lisez son texte pour découvrir nos fonds à travers son regard!


Cet été, j’ai eu la chance de travailler à la Société d’histoire et de généalogie de l’île Jésus et au Centre d’archives de Laval. Cet emploi était non seulement ma première expérience en archives historiques, mais aussi mon premier emploi après avoir terminé mon certificat en archivistique à l’Université de Montréal.


J’ai été agréablement surprise par la richesse de l’histoire lavalloise que je ne connaissais que très peu. Mes diverses tâches m’ont amenée à travailler sur différents fonds d’archives, certains témoignant de l’histoire politique de Laval, d’autres de la vie de citoyens avant que Laval ne devienne la municipalité que l’on connait aujourd’hui.


J’ai eu beaucoup de plaisir à traiter le fonds de Madeleine Lachapelle, ancienne citoyenne de Saint-François-de-Sales, dont le contenu a été cédé au CAL dans une vieille valise. Le fond est composé de plus de 600 photographies (certaines pêle-mêle et d’autres dans des albums photo), de plans d’arpentage de sa propriété à Saint-François-de-Sales et de documents personnels. J’ai dû établir un plan de classification, décrire les documents et leur attribuer des cotes. J’ai trouvé extrêmement intéressant d’observer l’évolution de la vie de Madeleine et de ses proches à travers des photographies, ces dernières passant du noir et blanc (ou sépia) à la couleur, au fil des années. J’ai même pu manipuler un ferrotype datant de 1889!


Un autre fonds sur lequel j’ai eu la chance de travailler est celui de la famille Trudel, dont le père de famille, Paul Trudel, administrait le Domaine idéal, à Auteuil, dans les années 1940 et 1950. Le fonds est composé de photographies de la Plage Idéale, de la salle de réception du domaine, mais surtout de Paul Trudel et de son associé, David Proulx, en présence de vedettes internationales de swing et de jazz. Ces photos témoignent du passage d’artistes tels que Louis Armonstrong, Count Basie, Benny Goodman et Rosemary et Betty Clooney sur l’île Jésus en même temps que de l’importance culturelle que le Domaine idéal devait avoir pour la population dans ces années-là.


J’ai aussi passé une bonne partie de l’été à décrire des photographies appartenant à différents fonds, pour des fins de diffusion. Ainsi, j’ai eu la possibilité de voir passer sous mes yeux une grande quantité de photographies de personnalités, de paysages et d’évènements lavallois. D’abord, le fonds du politicien Jean-Guy Rodrigue, membre du Parti québécois et député de la circonscription de Vimont de 1981 à 1985, a particulièrement capté mon attention. Le fonds contient des photographies d’évènements politiques auxquels il a pris part tels que son discours durant sa campagne électorale et son assermentation où on le voit en compagnie de Bernard Landry, René Lévesque, Pierre-Marc Johnson et Jacques Parizeau. J’ai finalement terminé l’été avec le fonds du photographe Germain Beauchamp qui est composé d’une très grande quantité de photographies témoignant d’anciens paysages lavallois. Celles-ci ont été prises, à l’époque, avec l’intention d’en faire des cartes postales. J’ai donc pu avoir une petite idée de ce à quoi ressemblait Laval Ouest, Laval-sur-le-Lac, Fabreville, Sainte-Rose, Sainte-Dorothée et Rosemère avant les années 70. On peut y voir la Rivière des Mille-Îles, des rues résidentielles, les plages Pizzagalli et Saratoga Beach, des écoles et des églises, le Château Laval et de nombreux commerces de l’époque.


En conclusion, mon été à la Société d’histoire et de généalogie de l’Île Jésus et Centre d’archives de Laval s’est avéré une expérience stimulante où j’ai pu mettre en pratique ce que j’ai appris lors de mon certificat en archivistique, être en contact avec divers types de documents rares et anciens et en apprendre davantage sur l’histoire d’une ville (et d’une île) dont je ne connaissais que très peu.



Émilie Dalpé

Archiviste