Une histoire de désagrément…


Le Centre d’archives de Laval (CAL) est un service d’archives privées agréé par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Nous sommes donc membre du Regroupement des services d’archives privées agréés du Québec (RSAPAQ).


Dans les derniers mois, beaucoup de discussions ont eu lieu au cœur du RSAPAQ suite à la refonte du programme d’agrément de BAnQ. Cette révision du programme aura des conséquences négatives sur la majorité des services. Le CAL appuie les revendications du RSAPAQ au gouvernement provincial pour une révision plus juste et égalitaire du programme.


En tant que premier organisme reconnu par BAnQ comme service agréé sans subvention d’aide au fonctionnement, le CAL sait trop bien la lourdeur des procédures reliées à cette reconnaissance sans l’appui financier approprié. Nous partageons aujourd’hui le communiqué de presse du RSAPAQ afin de faire entendre les voix trop peu entendues de notre milieu.


Nous allons vous tenir au courant des prochains développements, en espérant que ceux-ci soient positifs!



Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

Une histoire de désagrément…


Granby, 27 septembre 2017 – Dans la foulée des coupures budgétaires assénées par le gouvernement Couillard aux musées, à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et autres organismes du milieu culturel, voilà que Québec s’en prend maintenant aux services d’archives privées agréés par BAnQ. Le Regroupement des services d’archives privées agréés du Québec (RSAPAQ) tient à déplorer le manque de ressources disponibles pour conserver et rendre accessibles les archives privées d’individus, de familles, d’organismes ou d’entreprises.


Le RSAPAQ représente 39 organismes qui desservent les collectivités des grands centres urbains comme des régions; ils sont présents dans plus de 30 circonscriptions électorales du Québec (Chomedey, Roberval, Sherbrooke, Gatineau, Jean-Talon, Côte-du-Sud, Portneuf, Granby, Beauce-Nord, Trois-Rivières, Nicolet-Bécancour, Ungava, Chibougamau, St-Jérôme, Lévis, L’Assomption, Richelieu, Vaudreuil, Lotbinière-Frontenac, Drummond-Bois-Francs, Îles-de-la-Madeleine, Saint-Hyacinthe, etc.).


Malgré de nombreuses requêtes formulées au cours des dix dernières années en vue d’obtenir une augmentation du soutien financier aux centres d’archives agréés, le montant alloué par le Ministère de la Culture et des Communications (MCCQ) n’a jamais été majoré, ce qui, en réalité, représente une réduction insidieuse. En fait, afin de répondre aux conditions difficiles de l’austérité budgétaire, BAnQ s’est vue dans l’obligation d’apporter des modifications à ses politiques d’agrément des services d’archives, lesquelles, appliquées à partir de 2018, auront des répercussions malheureuses pour plusieurs centres régionaux d’archives. Sans entrer dans tous les détails de cette réforme, mentionnons qu’elle prévoit, entre autres mesures, une réduction du nombre de services subventionnés – de 32 à 25 – et une réduction de l’enveloppe globale du programme Soutien aux services d’archives, qui passera de 844 500$ à 750 000$.


Les institutions membres du RSAPAQ sont soucieuses de poursuivre leur mission d’acquérir, de traiter et de diffuser les archives privées mais s’inquiètent des répercussions majeures du manque de ressources financières disponibles, et ce, depuis trop longtemps. Pour plusieurs, l’enjeu demeure leur pérennité, la préservation de leurs fonds et collections et le maintien de l’accessibilité des archives.


Les «Agréés» sont des partenaires privilégiés de BAnQ. En août dernier, le RSAPAQ a d’ailleurs fait parvenir une lettre au ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, conjointement avec la Fédération Histoire Québec, pour condamner les réductions budgétaires que ce ministère a récemment imposées à BAnQ. Nous estimons que le rôle de BAnQ est d’une importance cruciale. Quant au MCCQ, il a le devoir de protéger les institutions et les structures qui assurent l’acquisition et la conservation du  patrimoine archivistique, sinon il compromet la protection, la diffusion et la mise en valeur des archives historiques de la nation, la « mémoire du Québec ».